Désinfection à tout prix

S'il y a une chose qui me semble personnellement vraiment abusive, c'est cette obsession que notre société semble avoir développée pour la désinfection.

C'est bien la salubrité, je n'en doute pas. Mais, clairement, le mot désinfectant a maintenant un attrait marketing que rien ne justifie dans les produits domestiques. Dans un hôpital, il faut désinfecter. C'est normal, plein de gens malades dans un espace restreint, c'est une bonne recette pour des problèmes (on se rappellera les éclosions de clostridium difficile). Les autres espaces fréquentés par beaucoup de personnes (école, CHSLD), passe encore. Mais à la maison, sérieusement, je crois que l'on pourrait s'en passer.

Car désinfecter n'est pas une mince affaire. De un, sachez que pour qu'il soit efficace, il faut généralement procéder ainsi avec un désinfectant.

• Nettoyer
• Rincer
• Appliquer le désinfectant, généralement pendant 10 minutes sur la surface à désinfecter

Passer rapidement un coup de pouch-pouch dont l'étiquette affiche fièrement ''Désinfectant'' ne fait pas le travail. En fait, dans ce cas là, vous exposez les bactéries présentes à des doses trop faibles pour les tuer, mais vous risquer de les rendre résistantes à certains antibiotiques.

Saviez-vous que le terme ''Désinfectant'' sur une étiquette est contrôlé au Canada? En effet, si vous voyez ce mot, vous devriez aussi trouver :

• Un numéro DIN
• Des instructions détaillées pour la désinfection
• Le nom de l'ingrédient actif

Mais quels sont ces ingrédients actifs?

On retrouve principalement les composés d'ammonium quaternaire et les produits halogénés dans les désinfectants de surface, alors que le Triclosan est plus présent dans les produits cosmétiques ou ayant un contact direct avec l'humain.